Chapitre 1 : Beau-père sous cellophane
Je vais vous raconter une partie de mon enfance m'ayant marqué à jamais.
Nous habitions un appartement dans une jolie résidence arborée avec ma mère, mon grand frère et ma petite sœur qui avait 1 an. Elle était le fruit de la rencontre entre mon beau-père comme on l'appelle communément et ma mère.
Un peu plus d'1 an donc qu'il était arrivé.
Nous étions heureux, et habitués à vivre sans homme mais il en manquait un dans la vie de notre mère pour qu'elle soit épanouie. Et il est arrivé. Était-il celui qu'il nous fallait ? A cet âge là je n'en savais rien et je ne me posais pas la question. Mais elle a commencé à me trotter dans la tête au fil du temps.
Née en 1999, arrivés à l'appartement avec un beau-père sous cellophane en 2006 et restés jusqu'en 2009. J'avais donc entre 7 et 10 ans.
1 an après la naissance de mon petit frère en 2008 nous avons déménagés. Ce changement allait nous faire du bien. Ces trois années n'avaient pas été simples.
A cet âge là, je connaissais un tas de choses, j'aimais lire, mes jeux préférés étaient ceux et sont toujours, ceux qui font travailler mes méninges. Je faisais du sport, de l'athlétisme, je m'y plaisais beaucoup. J'étais aussi une petite fille autonome. Merci maman! Et pour cet âge je me sentais grande. Mais se sentir grande ne m'a pas transformé en adulte pour autant.
Il aurait fallu le lui dire au beau-père que je n'étais pas une adulte, ça m'aurait sans doute évité certains désagréments.
Le saviez-vous? On l'appelle beau-père de façon à ce que ça connote quelque chose de gentil, de mélioratif et je suppose que les enfants sont plus à même d'accepter un nouvel homme dans la vie de leur mère à condition qu'il soit un homme bon. Alors l'appeler beau-père c'est malin. Sauf quand ça ne correspond pas tout à fait à la personnalité.
En effet, le mien n'avait rien de beau, de gentil, de bon, de rassurant. Rien. J'essaie de fermer quelques œillets pour être objective mais en vain.
Le parastre me semble plus approprié, à connotation péjorative, c'est l'adjectif idéal pour le définir. Là ça colle au profil.
Dans cet appartement il s'en est passé des vertes et des pas mûres.
Il nous en a fait voir de toutes les couleurs. Enfin non c'est un peu faux. C'était en réalité plutôt sombre.
Ma mère que je considère comme la femme la plus forte du monde était à cet époque considérée comme telle puisque si on en croit les dires de la populace un homme ne doit pas s'en prendre à plus faible que soit. Au risque d'être considéré comme faible et de voir l'impact de ses actions multipliés.
Ma mère était et est bien plus forte que lui. Mais je me souviendrais toujours de ces fois où elle s'est retrouvée en train de se faire violenter sans raison devant nous. Une image m'est restée; celle où ma maman se retrouve à quatre pattes par terre en train de se faire battre.
Je commençais à le cerner, et à même pas 10 ans j'avais compris que cet homme n'était pas celui qu'il fallait ni à ma mère, ni à personne. Il n'était pas celui que l'on attendait.
Malheureusement ce n'était pas tout, c'était même le début d'une longue série de violences
conjugales et pas seulement.
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